La forêt de Baraïl à deux...

suite de "Avant de quitter le pays..."

C'était moins une s'exclama-t'elle!

Pauvre Landroval, viens par là que je te soigne.

Eliyade sortit de son sac une poignée d'herbes guérison et frotta la plaie de son cheval. Celui-ci la remercia d'un coup de museau amical sur la joue.

Bon, on y va?

Quand tu veux! s'exclama Aloysia, contente que la blessure de Landroval ne soit pas trop grave. Mais allons-y doucement. Je pense qu'il serait plus sage de ménager Landroval aujourd'hui.

Eliyade aquiesca d'un signe de tête et tout le monde se mit en route.

Les voyageurs longeaient une rivière, dont le nom leur était inconnu. Ils passaient par là pour sortir au plus vite de la forêt et arriver tout droit sur Al-Vor.

Aloysia flatta l'encolure de son cheval. Falaïl hennit de plaisir. Pour l'instant, à part l'incident du blaireau qui avait attaqué Landroval, l'aventure se passait plutôt bien. D'autant plus que la petite troupe allait découvrir Al-Vor sous peu. Et, à ce moment là, Eliyade et Aloysia se chargeraient de trouver ce certain Duom Nil'Erg.

Après une longue montée, en haut d'une colline, les deux faëlles aperçurent la ville D'Al'Vor.

Normalement, si demain tout se passe bien nous y arriverons au soir et ma nourice connaissait un homme de là-bas, il pourra nous éberger, un certain Norkolys. On verra bien sur le moment.

Oui, ce serait pratique, car nous n'avons pas beaucoup d'argent!
Aloysia regarda les quelques pièces de monnaie qu'elle tenait dans sa main. C'était ses parents qui les lui avaient données.
Et puis... , ajouta Aloysia, s'il le faut, nous travaillerons! Il doit bien y avoir des petits travaux, en Gwendalavir. Comme protéger une caravane. Enfin... Pour ça, il faut que des Alaviriens fassent confiance à de jeunes faëlles de 10 ans...

Aloysia continua de ressasser ses pensées en silence. Eliyade faisait de même.

Puis, ayant repris des forces, elles repartirent en desscendant la colline direction Al'Vor. Quelque kilomètres et elles seraient arrivées.
Mais Falaïl commença à devenir nerveux, en passant près de la forêt.
Landroval, lui, restait calme et serain. Puis, Falaïl se cabra, fichant sa cavalière à terre. Puis, Eliyade éclata de rire. Falaïl au loin hennit.
Landroval se cabra à son tour et paf, Eliyade était par terre. Les chevaux les observaient du haut de la butte. Les deux faëlles se regardèrent, et elles éclatèrent d'un rire sonore.

Qu'est-ce qui leur a pris?! questionna Aloysia tout en riant.

Les faëlles s'approchèrent de leurs chevaux mais ceux-ci jouèrent un moment avec elles en leur échappant, et en se cahcant. Finalement, au bout de plusieurs minutes de rigolade, les chevaux, Aloysia et Eliyade reprirent la route.
Tout le monde riait, sans savoir vraiment pourquoi. Personne ne savaient ce qui étaient passé par la tête de Falaïl et Landroval. Eliyade avait pensé qu'ils avaient aperçu un drôle d'animal ou avaient voulu courir après un siffleur mais, pour finir, elles tirèrent un trait sur ces hypothèses.
Tout d'un coup, Les deux chevaux se mirent à galoper à vive allure et dérapèrent dans l'herbe humide de la rosée du soir, prochetant leur cavalière à terre.
Aloysia et Eliyade se relevèrent en massant leur dos endolori. Puis, elles se retournèrent.
Devant elles se dressait Al-Vor.

Salut euh.. dsl d'avoir fait peur a vos chevaux mais d'habitude je prefere qu'on ne me voit pas, vous allait bien?
Lisha observa les deux faël que faisait-elle là.
Vous allait à Al-Vor?

Aloysia regarda l'étrangère en face. Elle ne s'attendait pas à avoir de la compagnie en ce moment... Elle lui lança:

Salut! En effet, mon amie et moi nous rendons à Al-Jeit.
Toi aussi?

Non, non, tu raconte n'importe quoi. On va à Al'Vor déjà, Al'Jeit, après.

Elle lança un clin d'oeil à son amie, sachant bien qu'elle s'était juste trompée.

En fait, tu es d'ici?ou tu y viens ? parce qu'on cherche un certain Maître Duom Nil'Erg, on ne le pense plus de ce monde, mais on a besoin de savoir des choses sur lui...alors, si tu peux nous aider, ce serait avec plaisir!

Oups! désolée, Eliyade. Après ce voyage, j'ai la tête dans les nuages! s'empressa de dire Aloysia, rougissant.

Puis, la faëlle se tourna vers l'inconnue qu'elles avaient rencontré, mais celle-ci avait disparu, telle une ombre...

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