Arrivées en ville...

Kenya et les trois filles filaient à pleine allure.Elle se rapprochaient de plus en plus des grottes,quand elle s'arrêta brusquement.Descendant de cheval,elle monta un peu plus haut,sur un rocher,et aperçut une colombe,qui vint se poser sur sa main.Se tournant brusquement vers les jeunes filles,elle dit:

Gros problème!Les Rais ont du détecter ma présence,tout à l'heure,et ils ont accélérés l'allure,ils son,t tous proches,ils....

S'interrompant,son visage se déconfit,et elle dit:

...Sont plus proches qu'on ne le pense.

Au loin,une énorme ligne noire se forma.Effrayé,Kenya remonta sur sa jument,et dit:

Il faut qu'on monte là-haut,où on est morte!Vite!Passez devant!

Montant un peu,elle montra le chemin aux jeunes filles,attendant qu'elles soient passés pour les rejoindre.

Falaïl s'avança juste derrière Landroval, sentant l'impatience des Faëlles et des autres voyageuses. Lui n'éprouvait pas de réel stress tant que le problème n'était pas bien en vue.
Pourtant, on voyait clairement les "Guerriers cochons" se déplacer de plus en plus vite vers la troupe.
Aloysia regarda alors intensément le pommeau de son épée, comme si celle-ci allait tout arranger. Puis elle tourna la tête vers Eliyade. C'était la première réelle fuite en Gwendalavir pour Aloysia et sa meilleure amie.

Les quatres filles arrivèrent assez vite en haut, le feu au trousse.Heureusement, le chemin était à peu près praticable à cheval et les quatre chevaux parvinrent en haut, boien qu'avec peine. Les tireuses à l'arc sortirent chacun leur leur et se postèrent de façon à bien viser.
Quatre rais tombèrent sur le champs. Puis, les arcs rebandés, quatre autres.

Les archères étaient concentrées, bandaient, visaient, tiraient.
Pas mal de Raïs tombèrent, incapables de se protéger. Malheureusement, ils finirent quand même par se rapprocher et Aloysia délaissa son arc et sortit son épée de son fourreau avec un petit tintement. Ensuite, elle se mit en position de combat et attednit. Eliyade, elle, continuait de tirer des volées de flèches, presque à la perfection. Le tir-à-l'arc, ça avait toujours été son truc.

Mais les rais étaient désormais trop proche. Eliyade rangea son arc et sortit deux petite dagues de sa ceinture et les lança sur les deux rais les plus proche. Ils tombèrent. Après avoir évité soigneusement les attaques, elle récupéra ses dagues. Les trois autres filles avaient leur épée, et c'était quand même plus pratique.

Aloysia enfonça son épée jusqu'à la garde dans le ventre d'un raïs, puis la retira vivement. Elle aperçu d'un côté Eliyade lancer ses dagues et de l'autre, Kenya et Lisha se battant avec impétuosité. Le nombre des raïs diminuait et la bataille se faisait moins rude.
Bientôt, il n'en resta plus que quatre.
Un pour chaque "guerrière".

Quelques secondes plus tard, les quatre rais étaient à terre. Les quatre filles se regardèrent et sourirent.

C'était un beau combat, dit Eliyade

Oui... murmura Aloysia, un peu ailleurs, Heureusement que les Raïs ne sont pas intelligents, sinon ç'aurait été plus dur...
Puis, Aloysia effaça son air sombre et sourit à tout le monde. Elle essuya la lame de son épée dans l'herbe et la rangea dans son fourreau.

Le temps commençait à se gâter et elle décidèrent de dormir un peu plus bas. Elle s'installèrent dans une grotte un peu trop petite pour tout le monde et dormirent en tas, la pluie tombant de plus en plus fort...

L'eau coulait, coulais, et bientôt, les voyageuses se retrouvèrent trempée de la tête aux pieds.

Il faut trouver une auberge, on va pas tenir longtemps sous le froid.

Où ça?? interrogea Aloysia en criant pour couvrir le bruit de la pluie.

La troupe était de plus en plus proche du Pollimage. Kenya estimait qu'elles arriveraient dans trois jours à l'Arche et qu'il y avait plus de chance de trouver une auberge là-bas. Les jeunes filles chevauchèrent donc pendant plusieurs heures, leurs chevaux tressaillants parfois de froid, lorsqu'elle aperçurent, au loin, ce qu'elle cherchait.

Elles entrèrent dans l'auberge. elle était très bruyante, mais les jeunes filles s'en fichaient, elles étaient enfin au sec.

On prend une table? demanda Eliyade, ou on reste pas longtemps?

Aloysia, hésitante, jeta un coup d'oeil par la fenêtre. Il faisait nuit noire et il était bien trop tard pour éventuellement ressortir. Elle frissonna et répondit:

J'ai assez faim, mais... On a pas énormément d'argent...

Luttant contre les gargouillis de son ventre, Aloysia poursuivit:

Je crois qu'on va juste prendre une pomme et une chambre.

Les voyageuses, après avoir vu l'aubergiste, montèrent donc les escaliers, résistant au doux fumet du siffleur qui régnait encore dans la pièce.
Dans la chambre, il y avait quatre lits, et les chevaux dormaient dans une écurie, au rez-de-chaussée. La chambre était miteuse mais il ne faisait pas trop froid. Aloysia s'assit sur son lit en tailleur et regarda par la fenêtre. Le vent soufflait toujours plus fort et la pluie tombait dru.